Si vous êtes passionnés par la restauration, vous pourrez certainement vous lancer comme restaurateur indépendant.

Il s’agit ici de se lancer comme micro-entrepreneur et d’exercer une activité en cuisine et en salle.

Comment ouvrir un restaurant sous le statut auto-entrepreneur ?

Faut-il obligatoirement posséder des diplômes pour exercer dans la restauration ?

Qu’en est-il de la cuisine à domicile ?

Peut-on ouvrir un restaurant sous le régime de la micro-entreprise ?

Vous pouvez très bien ouvrir un restaurant, une pizzeria, un salon de thé, un food truck en tant qu’auto-entrepreneur. Mais vous devez vous assurer de respecter les plafonds de chiffre d’affaires.

Aussi, en tant que restaurateur en micro-entreprise, vous ne pourrez pas embaucher des salariés. Ce sont deux points à prendre en compte avant d’ouvrir un restaurant sous ce régime.

La micro-entreprise peut être avantageuse, car elle vous permet de tester votre concept tout en ayant une certaine liberté en matière de fiscalité et de réglementations sanitaires. C’est un régime qui vous permet de travailler dans la cuisine de votre choix, de choisir vos jours de congés, et décidez vous-même du contenu de votre carte.

Dans tous les cas, pour réussir votre projet, vous devez avoir une idée précise du type de cuisine que vous allez proposer, et préparer un business plan.

Par ailleurs, il est nécessaire de souligner que l’ouverture d’un restaurant en tant que micro-entrepreneur exige que la maîtrise les règles d’hygiène alimentaire, possède un diplôme professionnel, et justifie d’au moins 3 ans d’expérience comme exploitant ou comme gestionnaire.

Comment faire pour ouvrir un restaurant en micro-entrepreneuriat ?

L’ouverture d’un restaurant en tant que micro-entrepreneur offre, certes, une grande flexibilité, mais il y a plusieurs obligations à respecter pour ouvrir un restaurant en micro-entrepreneuriat.

La première règle concerne les horaires d’ouverture. En tant que restaurateur indépendant, vous devrez respecter les règles de l’arrêté préfectoral

Par ailleurs vous devez obligatoirement réaliser les démarches légales suivantes :

Le permis d’exploitation

Comme tous les restaurateurs, vous devez obtenir un permis d’exploitation pour servir des boissons et de la nourriture. Le permis, valable pendant 10 ans, s’obtient après avoir suivi une formation payante sur la protection des mineurs, la lutte contre l’alcoolisme, les problèmes liés à l’ivresse publique, les principes contre le bruit, et responsabilité civile et pénale.

La Licence de débit de boisson

15 jours avant l’ouverture de votre restaurant, vous devrez faire une déclaration à la mairie pour demander la licence de débit de boisson. Une fois cela fait, c’est le greffe du tribunal qui se chargera de vous remettre votre Licence de vente de boissons alcoolisées.

L’autorisation d’exploitation

Si votre restaurant est un restaurant à terrasse, et si vous allez diffuser de la musique, vous devrez faire une demande d’autorisation d’exploitation à la mairie.

La formation sur les règles d’hygiène alimentaire

Vous devez suivre une formation sur les règles d’hygiène alimentaire. Cette formation vous permet de connaître toutes les normes de sécurité sur les denrées alimentaires et sur l’hygiène du personnel.

Afficher les informations importantes

Vous devrez afficher plusieurs informations, notamment les prix de vos plats et de vos boissons (n’oubliez pas d’inclure le taux de TVA), l’origine de vos produits, votre licence d’exploitation, l’interdiction de fumer, la protection des mineurs et l’ivresse publique.

La déclaration auprès de la DDPP

Un mois après l’ouverture de votre restaurant, vous devrez faire une déclaration auprès de la Direction départementale pour la protection des populations. Pour les produits remis directement aux clients, il faut remplir le formulaire Cerfa no13984*06.

La souscription d’assurances professionnelles

Vous devrez souscrire une assurance RC Pro auto-entrepreneur pour couvrir les dommages qui pourraient être causés à vos clients et à vos fournisseurs dans l’exercice de vos activités professionnelles. Les dommages peuvent être corporels, matériels ou immatériels et être causés par vous, par vos bâtiments, par vos produits, et par votre matériel.

Parmi les risques les plus courants, il y a : un client qui fait une chute et qui se blesse, ou un client qui tombe malade après avoir mangé dans votre restaurant. Ce sont des risques que vous devez anticiper pour éviter de vous retrouver dans une impasse financière sachant que les coûts de réparation et de dédommagement peuvent être importants en cas de dommages aux tiers.

Il y a aussi l’assurance des biens et des locaux, l’assurance de protection juridique, l’assurance des véhicules professionnels, et l’assurance multirisque professionnelle qui englobe plusieurs garanties essentielles pour les activités du secteur de la restauration. Étudiez bien les conditions et les exclusions des différents contrats et faites des comparaisons d’assurances micro-entrepreneur pour trouver les meilleures offres.

La restauration à domicile devient de plus en plus populaire

En France, la restauration à domicile devient de plus en plus populaire. Si vous n’avez pas un budget conséquent pour l’ouverture de votre restaurant en micro-entreprise, vous pourrez lancer ce qu’on appelle une « dark-kitchen ».

C’est un concept qui séduit également les micro-entrepreneurs qui se lancent dans les services en salle, car il consiste à réaliser des plats à emporter. Concrètement, les clients passent leurs commandes en ligne et attendent que la livraison se fasse à leur domicile.

L’avantage de la « dark-kitchen » en auto-entreprise, est qu’elle permet de lancer un business dans la restauration sans dépenser une fortune. C’est un concept qui vous donne le choix de partager une cuisine avec d’autres cuisiniers, et qui vous permet de commencer vos activités sans acheter ou louer un local.

Vous devrez toutefois vous assurer d’avoir un site internet où il est facile de commander et où il est possible de suivre le livreur en ligne. Vous devrez également établir un menu selon vos spécialités et respecter les normes relatives à la restauration et à l’hôtellerie.

Diplôme et formation ?

Pour vous lancer comme auto-entrepreneur dans la restauration à domicile, vous n’avez pas forcément besoin d’un diplôme en cuisine, même si cela peut certainement rassurer les clients. Lorsque vous proposez de la cuisine à domicile, vous n’exercez pas une activité réglementée.

Vous exercez une activité liée aux services à la personne. Vous pourrez suivre des formations et ainsi développer vos compétences techniques. C’est ce qui vous permettra de réussir dans ce domaine et de continuer à vos perfectionner et ainsi fidéliser vos clients.

Déclaration sanitaire obligatoire

Comme pour l’ouverture d’un restaurant, la déclaration sanitaire auprès de la DDPP est nécessaire pour toute activité de restauration à domicile. En cas de contrôle sanitaire, vous pourriez être sanctionné si vous ne respectez pas les règles d’hygiène et les normes imposées. Enfin, notez qu’en cas d’intoxication alimentaire de l’un de vos clients, vous êtes le seul responsable. Une assurance de responsabilité civile professionnelle vous sera certainement utile pour couvrir ce risque.

Les factures et les mentions obligatoires

Le régime de la micro-entreprise vous permet de bénéficier d’une compatibilité allégée. Or, cela ne vous dispense pas de certaines obligations, notamment en ce qui concerne les factures. Le montant avec et sans TVA, le taux de TVA applicable et le montant total TTC et HT doivent figurer sur vos factures.

Découvrez notamment les règles applicables pour la TVA des micro-entreprises.

Vous devez également ventiler la TVA selon les produits vendus. Pour rappel, sur l’alcool, il y a l’application d’un taux de 20%, pour les denrées consommables en différé, le taux est de 5,5%, et pour les denrées consommables immédiatement, le taux est de 10%.

Parmi les autres mentions obligatoires, il y a votre identité, notamment le nom de votre auto-entreprise, l’adresse du siège social, le numéro Siret, le numéro de contact, la ville de la greffe d’enregistrement pour les entreprises immatriculées au RCS, le nom et les coordonnées du client, les détails de la prestation, les honoraires et les moyens de paiement.

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