Vous êtes attiré par le contact avec la jet set, les palaces, ou encore la royauté ? Vous aimez vous donner à fond pour satisfaire une clientèle ultra exigeante et riche ? Vous avez un amour pour les voitures de luxe ? N’hésitez plus! Le métier de voiturier en auto-entreprise est fait pour vous !

Le métier de voiturier est, à l’origine, une activité de services dans le secteur de l’hôtellerie de luxe. Aujourd’hui, le métier s’est étendu à plusieurs autres secteurs. On trouve dorénavant ces professionnels du service dans les grandes villes, pour faciliter la vie des clients fortunés et exigeants dans différents contextes. Vous trouverez ici quelques conseils pour vous lancer dans la profession.

Quelques mots sur le métier de voiturier

L’activité de voiturier est relativement ancienne. On la connaissait, dans le passé, sous le nom de roulier. Le roulier était quelqu’un qui transportait et livrait des marchandises en s’aidant d’un véhicule. Ce métier a connu une modernisation fulgurante avec la démocratisation de l’automobile et des établissements de luxe (tels que les hôtels et les spas). On connaît désormais le métier sous l’appellation de voiturier. L’activité a, par ailleurs, évolué à nouveau, avec les difficultés de stationnement dans les grandes villes et le nombre croissant de voitures individuelles.

Le voiturier a pour principale mission de soulager les clients de la corvée de stationnement. Il doit trouver une place adaptée et sécurisée pour garer le véhicule du client. Le voiturier ramène le véhicule du client à tout moment lorsque celui-ci en a besoin. Le voiturier doit aussi assurer un service haut de gamme, et de qualité : il accueille les clients, détecte leurs attentes et y répond, fait preuve de diplomatie, et prend en compte l’interculturalité de ses clients dans ses prestations.

Les opérations du voiturier en micro-entreprise

Depuis plusieurs années maintenant, les services de voituriers sont sortis des palaces de l’hôtellerie de luxe pour atteindre les zones urbaines qui souffrent du manque de places de stationnement. Le service de voiturier n’est donc plus réservé aux résidences de luxe, et se déploie dans les restaurants gastronomiques, les coiffeurs de renom.

Même certains centres commerciaux proposent ce service durant la période des fêtes de fin d’année. Le voiturier est souvent associé à un établissement ou à une société qui est propriétaire d’un parking, d’un garage ou d’un parc de stationnement. Il est cependant possible d’avoir des contrats où les véhicules sont garés dans un espace public et leur surveillance assurée.

La profession de voiturier gagnant en popularité, de nombreuses start-ups et plateformes ont été créées ces dernières années. Elles offrent des services de voituriers tout près des gares et des aéroports des grandes agglomérations. Les plateformes mettent en relation le client pressé et le voiturier auto-entrepreneur.

Certaines plateformes peuvent proposer des contrats salariés à leurs voituriers. Le client fait sa réservation en ligne ou via une application. Le voiturier l’attend dans l’espace dépose-minute, décharge ses bagages, vérifie l’état du véhicule avant de le garer dans un stationnement réservé, et ramène le véhicule au même endroit, au retour du client, suivant l’heure et le jour mentionné dans la réservation.

Certaines start-ups offrent des prestations additionnelles telles que le nettoyage intérieur et extérieur de voiture ou encore la gestion des réparations de véhicule. Ces services supplémentaires plaisent aux clients, qui n’ont ainsi pas à se soucier de ces corvées pendant leurs vacances.

Les formations pour devenir voiturier

Il n’y a pas besoin de suivre de formations spécifiques pour devenir voiturier. Par contre, et c’est tout à fait évident, il faut avoir un permis de conduire bien en règle. Il peut être utile d’avoir une connaissance approfondie des constructeurs automobiles et des conduites spécifiques requises sur certains modèles de véhicules. Le voiturier aura en effet à manipuler de nombreux modèles, allant de la citadine à la berline de luxe.

Il lui faudra donc pouvoir maîtriser rapidement une variété de véhicules pour les manier avec prudence. Il est bon de noter que le voiturier aura à faire spécialement attention aux voitures de luxe telles que les Porsche, les Ferrari, les Rolls-Royce ou autres Lamborghini, que les gens veulent toucher et photographier. Finalement, la connaissance de langues étrangères est un avantage certain dans cette profession.

Les qualités pour devenir un bon voiturier

Le voiturier représente non seulement son auto-entreprise, mais aussi la plateforme ou la start-up qui a eu recours à ses services. Il est donc important qu’il ait une présentation impeccable (tenue vestimentaire, hygiène) et ce, qu’il porte un uniforme ou pas.

Lorsqu’il prend en charge la voiture de ses clients, le voiturier doit se montrer attentionné et anticiper les demandes de la clientèle. Il lui faut donc être fin observateur, habile, et discret. Par exemple, ouvrir un parapluie pour protéger son client de la pluie, ou faire avancer la voiture sans que son client n’ait besoin de le lui demander. Le voiturier doit pouvoir se mettre à l’écoute de ses clients mais sans se montrer familier. Il doit pouvoir rester à sa place tout en donnant à ses clients un sentiment de sécurité.

L’assurance professionnelle pour le voiturier auto-entrepreneur

Le voiturier a la responsabilité des véhicules qui lui sont confiés. Même s’il travaille plutôt en contrat de sous-traitant, il ne faut pas qu’il néglige les risques. En effet, ce n’est pas le client (hôtelier, restaurateur, bijoutier, etc) qui procure l’assurance pour couvrir l’activité. De plus, le métier comporte des risques: accidents de personnes, collisions, dommages de véhicules, entre autres. Le voiturier doit veiller à être bien couvert par son assurance, vu qu’il manipule la plupart du temps le véhicule d’autrui, véhicule qui se trouve être très souvent un bien précieux aux yeux du client.

Le voiturier micro-entrepreneur a l’obligation de prendre une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro), qui le protégera des dégâts éventuels aux biens du clients, aux clients eux-mêmes, ou à des tiers à travers les véhicules qui sont sous la responsabilité du voiturier. Le voiturier doit aussi obligatoirement mettre, sur ses devis et ses factures, le nom et les coordonnées de son assureur, la couverture géographique ainsi que le type d’assurance. Pour être davantage couvert, le voiturier indépendant peut aussi souscrire à une protection juridique professionnelle (non obligatoire), ce qui lui permettra d’obtenir une assistance juridique en cas de litige.

Débuter son activité de voiturier en micro-entreprise

Établir sa tarification

Pour bien établir sa grille de tarification, il faut que le voiturier auto-entrepreneur étudie le marché de son secteur d’activité. Il doit délimiter l’étendue géographique de son champ d’action, calculer ses périodes de travail, identifier ses frais fixes et variables et ses charges directes et indirectes, et, finalement, analyser son taux de marge. Le voiturier doit aussi adapter ses prix à sa clientèle, car son activité s’exerce avec un public varié, dans des domaines divers, et avec des clients directs et indirects.

Les tarifs peuvent donc être modulés selon que le voiturier traite avec des clients directs (les automobilistes qui font appel à ses services via son auto-entreprise), ou en tant que sous-traitant (le contrat est avec des sociétés qui louent les services du voiturier).

Se faire un nom

Il est important que le voiturier auto-entrepreneur soit visible auprès de ses clients dans son marché, qui est un secteur niche. Il doit contacter les hôtels, les spas, les casinos et d’autres établissements luxueux pour se faire connaître et vendre ses services.

Il peut laisser une plaquette informative ou proposer un site internet, voire une application, pour la réservation des prestations.

Agir en sous-traitant

Il n’est pas illégal d’opérer en sous-traitance lorsqu’on est voiturier auto-entrepreneur, mais il faut rester prudent. Il est fortement recommandé au voiturier de signer un contrat de sous-traitance avec ses clients. Il doit bien vérifier que les missions et les horaires se distinguent de ce qui est attendu d’un salarié, pour que le contrat ne soit pas confondu avec du salariat déguisé (ce qui serait un délit).

Établir un contrat de sous-traitance permet de formaliser et sécuriser la relation entre le prestataire (le voiturier) et le donneur d’ordres (le client). Signé par les deux parties, le contrat contient, pour chacune des deux parties : le nom, le siège social, la forme juridique, l’inscription au RCS, le montant du capital social, et le nom du représentant légal.

Le contrat doit aussi faire figurer : l’objet du contrat, les modalités d’exécution, le montant de la prestation et les modalités de paiement, la durée, la gestion des litiges et les modalités de rupture ou de résiliation. A noter que lorsque l’on est sous-traitant, le client peut rompre le contrat à tout moment sans avoir à indemniser le voiturier auto-entrepreneur.

La rémunération

La rémunération mensuelle du voiturier en auto-entreprise peut varier du SMIC à environ 1 700 euros (brut). Ce salaire peut considérablement augmenter avec les pourboires reçus.

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