Parmi les obligations de la micro-entreprise, il y a l’immatriculation avant le lancement de l’activité, l’établissement des factures, la déclaration des revenus mensuellement ou trimestriellement, et la tenue d’un livre de recettes.
Il n’est pas difficile de tenir un livre de recettes, toutefois, cela demande une excellente organisation et du temps. Qu’est-ce qu’un registre de recettes pour auto-entrepreneur ? Où trouver ce livre ? Quelles informations doit-il contenir ? Comment le remplir ? Voici tout ce que vous devez savoir sur le livre de recettes pour micro-entrepreneur.
Un livre de recettes, qu’est-ce que c’est au juste ?
Un livre de recettes est un cahier dans lequel vous enregistrez de façon chronologique les recettes que vous avez encaissées au cours d’une année comptable. Il s’agit d’un registre contenant des informations essentielles pour s’assurer que tous les micro-entrepreneurs veillent au respect des lois. Si vous êtes entrepreneur relevant du régime de la micro-entreprise, du micro-social, micro-BIC ou au micro-BNC, vous devez tenir un livre de recettes.
Il est d’ailleurs utile de rappeler que pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, il faut respecter un plafond de chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires d’un exercice comptable ne doit pas excéder 176 200 euros pour les activités de commerce et de fourniture de logement, et 72 600 euros pour les prestations de services. Vous pouvez vous charger vous-même de compléter le cahier de recettes ou alors faire appel à un cabinet comptable pour cette tâche.
Faut-il obligatoirement posséder et tenir un livre des recettes ?
L’un des principaux avantages de la micro-entreprise est sa comptabilité allégée. Toutefois, parmi les obligations du micro-entrepreneur, il y a celle de la tenue d’un registre des recettes. En tenant un livre, vous arrivez à vous offrir un aperçu de la situation comptable de votre société, mais aussi à :
- Vous assurer du respect des plafonds micro-entrepreneur
- Calculer le seuil de rentabilité et le résultat opérationnel de la micro-entreprise
- Faciliter la déclaration périodique de votre chiffre d’affaires
- Éviter les fraudes et les blanchiments d’argent
- Donner un outil à l’administration pour vérifier votre activité
En cas de contrôle fiscal, s’il est constaté que vous n’avez pas de cahier de recettes ou qu’il est incomplet, vous risquez des sanctions. Enfin, notez que si vous exercez une activité de ventes de marchandises, de fournitures ou de denrées alimentaires, ou encore des prestations d’hébergement, vous êtes dans l’obligation de consigner tous vos décaissements dans un registre des achats.
Comment tenir un registre de recettes ?
Vous devez déjà vous procurer un livre de recettes et y intégrer toutes les mentions obligatoires. Même si cette formalité reste assez simple à mettre en œuvre, elle nécessite une bonne organisation. Il faut que la tenue du livre respecte les exigences fiscales en matière de formalisme. Pour éviter tout risque de fraude, il faut à tout prix éviter de modifier les enregistrements comptables inscrits dans le registre. Quant au support, cela peut être :
- Un livre en format papier (vous en trouverez dans le commerce)
- Un document officiel téléchargeable sur internet
- Un logiciel de gestion comptable ou un logiciel de facturation
Vous pouvez, si vous le souhaitez, opter pour une version dématérialisée pour votre cahier de recettes. Aussi, depuis le 1er janvier 2018, tous les micro-entrepreneurs immatriculés à la TVA doivent obligatoirement utiliser un logiciel compatible avec la loi anti-fraude pour la tenue de leur registre de recettes.
Il est également utile de noter que vous devez conserver toutes les pièces justificatives liées à votre comptabilité pendant 10 ans. Parmi les pièces justificatives à conserver, il y a les factures et les bons de commande. Enfin, si vous exercez une activité mixte (prestations de services et ventes de marchandises), vous devez ventiler le chiffre d’affaires dans le cahier de recettes en fonction de la nature de la vente.
Les informations qui doivent figurer dans le livre de recettes
Parmi les informations qui doivent figurer dans le livre, il y a :
- La date d’encaissement
- Le montant encaissé
- Le mode de règlement (espèces, chèque, virement ou carte bancaire)
- L’identité du client
- La référence de la pièce justificative, notamment le numéro de la facture
- La nature de la vente (prestation effectuée ou référence du produit)
Comment compléter le livre de recettes ?
Comme nous l’avons mentionné, la tenue d’un cahier de recettes demande une très bonne organisation surtout pour les micro-entrepreneurs qui choisissent le support papier. Vous devez veiller au classement des factures, vous assurer de bien conserver le livre de comptes à la fin de chaque journée. La tenue de ce livre exige le plus grand soin et la plus grande rigueur. Vous devez éviter les ratures. Pour gagner du temps et éviter les risques d’erreurs de saisie, vous pouvez utiliser un logiciel de comptabilité ou confier cette tâche à un comptable.
En principe, chaque ligne du livre des recettes équivaut à un encaissement spécifique. Or, vous êtes autorisé à enregistrer les sommes perçues à l’issue d’une journée sur une seule ligne lorsque celles-ci correspondent à des ventes au détail ou à des services rendus. Les clients doivent être des particuliers, et la valeur unitaire ne doit pas être plus de 76 euros. En cas de remise de chèques simultanés auprès de la banque, vous pouvez simplement inscrire le montant total du bordereau dans le livre et conserver le bordereau.
La facturation de la TVA en micro-entreprise
Notez que si vous franchissez les seuils de la franchise en base de TVA, vos factures doivent obligatoirement comporter votre numéro d’identification à la TVA sauf si le montant facturé n’excède pas 150 euros, la quantité et le prix unitaire hors taxes des biens ou des services vendus, le taux de TVA légalement applicables, le montant de la TVA correspondant, et la somme totale à régler HT et TTC.
Enfin, si vous avez besoin d’un micro-crédit pour votre auto-entreprise , vous devrez faire un bilan comptable. Pour cela, trois étapes sont nécessaires : vous devez enregistrer les écritures d’inventaires, vous devez réviser les soldes comptables, et vous devez éditer les comptes annuels. Nous rappelons que le micro-entrepreneur est exempt de préparation d’un bilan comptable et d’un compte de résultat, sauf s’il doit contracter un emprunt.
Continuez votre visite
- Comment se passe la facturation des frais de débours ?
- Reprendre son activité de micro-entrepreneur après une cessation d’activité ou une radiation ?
- Le terminal de paiement est-il une solution viable pour un auto-entrepreneur ?
- Qu’est ce que la liasse fiscale pour un micro-entrepreneur ?
- Comment gérer un contrôle URSSAF en tant que micro-entrepreneur ?