Vous êtes attiré par le côté dynamique et rémunérateur du secteur commercial ? N’hésitez pas à vous lancer comme agent commercial. Ce secteur professionnel est en pleine expansion. Il y a actuellement nombre d’opportunités pour exercer ce métier non seulement en tant que salarié mais aussi en tant qu’indépendant.

Il se trouve par ailleurs que les entreprises ont de plus en plus recours à l’externalisation de ce service et font appel aux services d’agents commerciaux indépendants. Si vous pensez à développer une activité d’agent commercial indépendant, vous aurez le choix entre plusieurs options pour la création d’entreprise. Le statut d’auto-entrepreneur se présente comme un choix viable.

Qu’est-ce que le métier d’agent commercial ?

L’agent commercial est, dans les faits, un mandataire. L’agent commercial, selon l’article L134-1 du Code du commerce, “négocie et éventuellement conclut des contrats d’achat, de vente, de location ou de prestations de services”, pour le compte d’autres personnes et en leur nom.

Aucun lien de subordination ne doit prévaloir entre l’agent commercial et le mandant. En effet, l’agent commercial est un indépendant qui agit comme un chef d’entreprise. Cette indépendance de fonction le différencie du vendeur salarié.

La mission de l’agent commercial

L’agent commercial a pour mission de prospecter de nouveaux clients et de les convaincre d’acheter le produit ou le service de l’entreprise pour laquelle il est mandaté d’agir. Pour réussir cette mission, l’agent commercial est constamment sur la route afin de rencontrer de nouveaux clients. Lorsque le client accepte une vente, l’agent commercial négocie les prix et les délais pour la livraison.

Les différences entre l’agent commercial et l’apporteur d’affaires

Il y a une différence principale entre l’agent commercial et l’apporteur d’affaires. L’agent commercial est lié à son mandant par un contrat, qui lui confère le droit de signer un accord au nom du mandant. L’apporteur d’affaires va seulement procéder à une mise en relation entre un prospect et un vendeur ou une entreprise en échange d’une commission fixe. Son contrat avec l’entreprise ne lui donne pas le droit de signer ou de négocier quoique ce soit au nom de l’entreprise.

Il est donc clair que l’agent commercial et l’apporteur d’affaires n’ont pas les mêmes responsabilités ni les mêmes tâches. Autre point à noter est que l’agent commercial est considéré comme un prestataire de services et est donc soumis au régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC), tandis que l’apporteur d’affaires tombe sous le régime des Bénéfices Industriels Commerciaux (BIC).

Zoom sur le métier d’agent commercial immobilier

Si vous souhaitez exercer en tant qu’agent commercial dans le secteur de l’immobilier, sachez qu’il est possible de le faire sous le titre de “négociateur immobilier” et sous respect de conditions d’honorabilité (en l’occurrence, ne pas avoir fait l’objet de condamnations ou d’incapacités spécifiques durant les dix dernières années).

Il faudra aussi opérer sous les obligations et contraintes spéciales suivantes :

  • La souscription à un contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire
  • Il est interdit d’exercer en société
  • Il est interdit de recevoir toute autre somme d’argent que sa rémunération
  • Il est interdit de procéder à des consultations juridiques et de rédiger des actes sous seing privé

L’agent commercial immobilier doit s’inscrire au RCAS et obtenir une “carte blanche de négociateur”. La demande pour ce document est faite à la Chambre de Commerce et de l’Industrie. L’agent commercial immobilier doit obligatoirement mentionner, dans les documents officiels et publics, qu’il exerce sous statut d’agent commercial (publicités pour ses opérations, mandats de vente et de recherche ou documents liés aux transactions immobilières de l’agent immobilier qui l’emploie).

Les formations pour devenir agent commercial

Aucun diplôme spécifique n’est requis pour accéder au métier d’agent commercial car la profession n’est pas réglementée. Ceci dit, les agents commerciaux suivent le plus souvent une formation après le baccalauréat, soit un BTS négociation ou un DUT techniques de commercialisation.

Les employeurs peuvent par ailleurs favoriser les agents commerciaux ayant une formation technique précise lorsqu’il s’agit de ventes de produits techniques ou aux caractéristiques spécifiques. Il est aussi possible de former des agents commerciaux en interne s’il est nécessaire de procéder avec un mode de communication précise ou d’utiliser des supports spéciaux.

Finalement, il est bon de noter que la Fédération Nationale des Agents Commerciaux (FNAC) organise, à travers ses antennes régionales, des formations à la profession d’agent commercial.

Les qualités pour être un bon agent commercial

Étant donné que l’agent commercial négocie des contrats pour d’autres personnes, il doit faire montre de nombreuses qualités, dont quelques-unes sont listées ci-dessous :

  • Du charisme, afin de convaincre les clients;
  • Une certaine aisance à l’oral et à l’écrit, pour pouvoir communiquer;
  • Un bon relationnel, pour créer un climat de confiance;
  • De l’ambition et de la résistance au stress;
  • La capacité de se remettre en question, surtout après l’échec d’une vente;
  • De l’organisation, pour être ponctuel aux rendez-vous, envoyer des devis à temps, respecter les délais, entre autres.

Les formalités pour lancer une auto-entreprise

La première étape pour devenir un agent commercial indépendant est de trouver un client et de signer un contrat de mandat. Par la suite, il vous sera possible de vous inscrire au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC). Le formulaire ACO – Cerfa n°13847*05 devra être soumis et les cases “option régime micro-social simplifié”, “régime spécial BNC fiscal micro” et “franchise en base de TVA” devront être cochées pour l’exercice en auto-entreprise.

Ce même formulaire doit être envoyé au Greffe du Tribunal de Commerce de votre région avec les pièces justificatives suivantes :

  • Extrait de naissance ou photocopie de la carte d’identité ou du passeport en cours de validité
  • Attestation sur l’honneur de non condamnation
  • Copie du contrat d’agent commercial
  • Le cas échéant, déclaration du conjoint stipulant avoir été informé des conséquences sur les biens communs pour les dettes contractées dans l’exercice du métier d’agent commercial
  • Chèque de règlement des frais d’inscription d’environ 25 euros

À noter que la gestion de votre activité en tant qu’auto-entrepreneur requiert les modalités suivantes :

  • Chiffre d’affaires ne dépassant pas le seuil de 72500 euros pour les prestations de services libérales (micro-BNC)
  • Recettes ne dépassant pas 247000 euros pour les prestations de services pour bénéficier du régime simplifié réel de TVA applicable aux micro-entreprises
  • Revenus ne dépassant pas 27519 euros par part de quotient familial pour pouvoir choisir le prélèvement libératoire

Le contrat de mandat

Il est nécessaire de bien comprendre la nature du contrat de mandat. Le mandat est un contrat qui confère au mandataire l’autorisation d’accomplir, pour le compte du mandant, un ou plusieurs actes juridiques. Deux caractéristiques essentielles sont à noter :

  1. Le contrat de mandat ne se limite pas à la mise en relation, il inclut bien la conclusion des contrats encadrant l’acte de vente, ce qui veut dire que le mandataire peut bien accomplir des actes juridiques pour le mandant.
  2. Le mandataire représente son client, même s’il est un indépendant, il agit au nom du client et non en son propre nom.

Les assurances obligatoires pour le métier d’agent commercial

L’activité d’agent commercial n’est pas réglementée, ce n’est donc pas obligatoire pour l’agent commercial de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle, sauf s’il décide d’exercer dans l’immobilier. Cependant, cette assurance est fortement conseillée car elle permet de couvrir les dommages causés sur les tiers lors de l’activité professionnelle.

La nature du métier d’agent commercial emmène à conseiller et à signer des contrats au nom d’autres personnes ou entités. Cela vous expose en cas de litige. Il est donc recommandé de souscrire à une assurance protection juridique pour vous couvrir en cas de recours en justice par un client ou l’entreprise avec qui vous travaillez. Cette assurance n’est également pas obligatoire.

Quelques pistes pour bien débuter votre activité

Choisir le bon secteur d’activité

Pour réussir à vendre un produit ou un service, il faut connaître celui-ci en détails et être convaincu de son utilisation. Pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté, privilégiez un secteur qui vous inspire et qui est en phase avec vos centres d’intérêt et vos aspirations.

Mobiliser son réseau

Il est préférable d’avoir déjà un bon réseau et quelques contacts dans le secteur d’opération visé avant de commencer votre activité. Les membres de votre réseau pourront vous recommander à leur propre réseau. Prenez contact avec toutes ces personnes par e-mail ou via le réseau professionnel LinkedIn.

Démarcher une nouvelle clientèle

Vous pouvez trouver de nouveaux clients en vous présentant à des salons qui couvrent votre secteur d’activité, ou vous pouvez tenter de créer des partenariats avec d’autres entreprises ayant une activité complémentaire à la vôtre.

Anticiper les frais

Lors du début de votre activité, n’oubliez pas de prévoir des frais, notamment pour les visites chez les clients potentiels. Il y a de fortes chances pour que les dépenses soient supérieures aux recettes lorsque vous commencez votre activité.

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